Un film de Regis Roinsard avec Lambert Wilson, Olga Kurylenko, Alex Lawther, Riccardo Scamarcio, Sara Giraudeau, Manolis Mavromatakis, Sidse Babett Knudsen, Anna Maria Sturm, Maria Leite.
Ma mère, ma sœur et moi, ayant été ou étant encore traducteur, le sujet, même traité façon polar, ne pouvait que m’attirer. Là nous assistons à une critique (facile mais… pas fausse) du monde de l’édition exclusivement mercantile: un éditeur, prêt à tout pour le gain, enferme 9 traducteurs dans un château pour que le dernier volume d’une trilogie policière à succès ne fuite pas. Mais ça fuite, il va soupçonner l’un des traducteurs et basculer du côté obscur de la force… Le film est un mixte de thriller à l’anglo-saxonne classique (genre Millenium) et de film français peinture de milieu. Le scénario est intelligent (quoi qu’assez invraisemblable mais ce n’est pas le plus décisif ici: le lecteur doit être désarçonné!) mais cependant hésite à certains moments entre l’humour et le drame de façon quelque peu instable (d’où des rires dans la salle à des moments pas exactement prévus je pense): un ou deux éléments dramatiques auraient pu être, sinon gommés, du moins atténués pour renforcer la dimension plus ironique et subtile que sanglante. Le casting est inégal: Mention spéciale au jeune anglais (Alex Lawther), au merveilleux grec (Manolis Mavromatakis est excellent ): un film parfait pour ces temps de Brexit… Et puis c’est drôle de voir la station de métro du temps de sa terminale être un lieu clef du film (ligne 6, station Passy). Bref, malin, plutôt bien fait, un bon divertissement qui souffre de quelques faiblesses…