Un film de Mélanie Auffret avec Michel Blanc, Julia Piaton (et son petit air de Camille Cottin 😉 ), Lionel Abelanski, Marie Bunel. A l’intérieur de la Bretagne, un village de 400 habitants survit à peine. Alice, une jeune institutrice, fille de l’ancien médecin du village aujourd’hui décédé, en est le maire et l’âme: elle travaille jour et nuit pour ses administrés qui sont tous des amis et connaissances. Mais voilà que Emile, un retraité du village, qui vivait jusqu’il y a quelques mois avec son frère, devient invivable, insécurisé qu’il est par son illettrisme. Pourra-t-il enfin apprendre à lire? Va-t-elle pouvoir sauver l’école du village à la limite du nombre d’enfants? La scénariste compose un récit tout simple et frais. Si, à un certain niveau, le film montre la mort de la France profonde et ses petits villages, étranglés par le vieillissement de la population, la dénatalité et, par conséquent, la fin des commerces et des services publics qui s’ensuivent, il nous parle aussi, très profondément, de solidarité, de solitude et de tendresse: La chanson de Bourvil, qui clôt le film, le dit tout simplement:
On peut vivre sans richesses
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas
On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Être inconnu dans l’Histoire
Et s’en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n’en est pas question
Non, non, non, non
Il n’en est pas question
Un film frais, tendre et humain, qui fait du bien…