Un film de Grégory Magne avec Emmanuelle Devos, Grégory Montel, Gustave Kervern. Anne Walberg est un ‘nez’: une personne qui s’occupe normalement de créer des parfums. Mais voilà que, quatre ans auparavant, elle a perdu son odorat et était virée par sa boite et blacklistée dans le milieu. Depuis elle enchaîne les petits jobs alimentaires et s’est enfermée dans une misanthropie protectrice. Guillaume est récemment divorcé: il a une fille de dix ans et doit travailler à tout prix comme chauffeur de limousine pour pouvoir prétendre à la garde alternée. Tous deux vivent une très grande solitude, en partie choisie. Ils vont se croiser. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère et l’humanité de ce film à la fois réaliste et pudique, humain et tendre. Il sait éviter les grosses ficelles auxquelles on s’attendrait pour un tel sujet. Avec sa ‘solidarité des ébranlés’, Jan Patočka aurait aimé je crois. Rien d’extraordinaire, pas d’effets de manche, mais une une petite musique pleine d’humanité. Oui, il peut arriver que deux êtres humains s’entraident, se redonnent mutuellement confiance, sans profiter ni abuser de l’autre, sans vouloir jouer de leur féminité ou masculinité mais en étant simplement eux-mêmes. Pas inoubliable mais rafraîchissant.