Le 30 novembre 1939, l’Armée Rouge se jette sur la Finlande avec des milliers de bombes, de chars et des centaines de milliers de soldats. Face à elle, un tout petit pays de 3,5 millions d’habitants, un pays quasiment sans armée de métier, avec peu de moyens et peu de munitions. De partout, les paysans finlandais répondent à l’appel de leur respecté et solide leader, le général Mannerheim, attachés à leur indépendance toute récente et se défendent avec un incroyable esprit de ténacité et de courage, le sisu, par des températures qui cet hiver là descendent à moins 50. Lorsque les mains collent au fusil, qu’une suée vous gèle et une pause de dix minutes vous tue. Un homme d’un mètre, 52, un paysan timide et peu bavard, Simo Häyhä, surnommé peu à peu ‘la mort blanche’ (Белая смерть) par les soviétiques, va devenir une légende, le plus grand sniper de tous les temps. Capable de rester immobile dan sle froid et avec un fusil qui n’est pas le meilleur du temps de toucher à 490 mètres une pièce de dix centimes. Avec son chef, un ancien légionnaire français, Aarne Juutilainen, surnommé « l’horreur du Maroc », ils vont tenir et sauver leur pays. Cette épopée admirable, riche en enseignements pour aujourd’hui, est un magnifique hymne au peuple finlandais et un beau roman (super bien documenté car tout est vrai ou presque) bien écrit et inoubliable.
[à noter une erreur, commune, parlant des soldats finlandais participant à ‘la messe’; étant protestants, il s’agit d’un office ou d’un culte mais non d’une ‘messe’ (par définition catholique) mais cette imprécision est fréquente, cependant en général dans la traduction de romans américains, pas dans un texte original en français]