L’auteur, conseillé par une foule de petites mains, a voulu joindre deux histoires policières dans la Milan de février 2020, mois où l’on parle beaucoup d’un mystérieux virus: un meurtre sauvage semblant évoquer un tueur en série et l’assassinat d’un joaillier lors d’un très étrange cambriolage. Deux flics complices essaient de tout mener de front. Mandelli, le chef, est un homme de 55 ans, très heureusement marié (chose rare chez les flics de romans !) et amateur d’histoire de la ville. Le livre n’est pas sans qualités mais souffre aussi de réels défauts. A force de vouloir mêler tous les genres (du thriller gore au noir d’ambiance et de psychologie), il vacille dans tous. Les péripéties deviennent de plus en plus invraisemblables (comme si le dernier tiers n’avait pas été pensé d’emblée). On rajoute de la mafia russe, du trafics d’organes, un souteneur albanais au grand cœur et la soupe devient indéfinissable. Qui trop embrasse mal étreint…