Je ressens un peu la même impression qu’après ‘Délicatesse’. C’est malin, cela se lit bien, l’intrigue est bonne et l’écriture fine, l’un ou l’autre passage sont bien vus. Subsiste néanmoins in fine comme une impression de légèreté avec toute l’ambiguïté de ce terme. L’auteur a une très bonne connaissance du milieu de l’édition et s’amuse à parsemer son livre de références à des célébrités du monde littéraire français (Michel Houellebecq, Laurent Binet, etc.) ou mondiales (Richard Brautigan, Roberto Bolaño, Witold Gombrowicz). Cela fait sourire sans plus. Mais quelques petites choses me font réviser mon appréciation à la hausse : la légèreté assumée justement, l’un ou l’autre paragraphe psychologiquement pertinents qui valent le détour, et une note en bas de page. Je conclurai avec elle, page 113 : « Comme si la reconnaissance consistait à être compris. Personne n’est jamais compris, et certainement pas les écrivains. Ils errent dans des royaumes aux émotions bancales, et, la plupart du temps, ils ne se comprennent pas eux-mêmes ».
LIVRE – 01/04/2016 – Éditeur : Gallimard