Un film de Francesca Archibugi avec Pierfrancesco Favino, Kasia Smutniak, Bérénice Béjo, Laura Morante, Nanni Moretti, Benedetta Porcaroli, Elisa Fossati. Un médecin italien se souvient de ses vacances d’été dans une villa en bord de mer tyrrhénienne, où il était amoureux de la jeune fille française des locataires d’à côté: Luisa Lattès. Par un jeu subtilement monté de flashbacks et flashforwards, c’est la vie d’une famille et d’un couple qui se déploie sur plusieurs décennies, la place des premiers sentiments de l’enfance et adolescence et l’impact sur toute une vie. C’est un pur mélodrame familial italien, plutôt bien joué. Ce qui est agaçant (vraiment) c’est le côté suprêmement politiquement correct de l’idéologie mise en scène. La question religieuse est écartée avec mépris et, si la dimension métaphysique, la peur de la mort et le sens de la vie, est abordée – elle est même au cœur du propos – elle est traitée avec un oubli total du spirituel (ce qui ne peut être involontaire) et l’apologie finale pesante de l’euthanasie, si elle traduit exactement les sentiments de ceux qui font la tendance éthique et politique du moment en Europe (et est en cela tristement révélatrice), est assénée avec une pesanteur de mammouth sibérien congelé.