« Le chardonneret » de Donna Tart (Pulitzer 2014). Je n’avais pas lu ses 2 premiers livres et ne la connaissais que de réputation. Que dire ? Tout d’abord que j’ai été saisi par l’incroyable puissance de son écriture et son sens certain de la narration, par sa façon très cinématographique de décrire des scènes d’anthologie (non seulement on lit le livre mais on le voit ! J’ai quasiment le casting avec Nathalie Portman pour la fragile Pippa et Rosalind Pike qui serait parfaite en Kitsey. Pour Theo c’est plus dur°! Ralph Fiennes serait bon). Même si parfois, dans la première partie surtout, j’ai intérieurement râlé sur son rythme et le côté baroque de certains paragraphes, je me sentais contraint de poursuivre. Une maestria littéraire. Mais j’ai un ‘mais’. Et il porte en grande partie sur les 5 dernières pages (sur 800)°: je n’ai pas de problème a priori avec l’absence de happy end (même si pour le film je changerais la fin !) mais avec la déclaration existentielle aboyée par Theo : elle ne s’impose pas selon moi et ce côté lyriquement allenien sonne selon moi too much, trop « new-yorkais qui veut jouer son européen désabusé »… Mais bon je reconnais que ma réticence est strictement idéologique et ne porte pas sur la qualité de l’œuvre impressionnante de qualité. Un dernier mot à Hollywood : pour la réalisation soit Scorsese soit les frères Cohen.
LIVRE – 09/01/2014 – Éditeur : feux croisés