Dans l’immédiat après-guerre, deux jeunes italiens de la Campanie perdent leurs parents dans un accident et sont envoyés chez un oncle lointain qui vit à New York. Ils vont découvrir le rêve américain. La garçon est travailleur, athée, déterminé à réussir à tout prix, la jeune fille a hérité de la foi solaire et profonde, limpide et joyeuse de ses parents. Son sourire et sa gentillesse touche les cœurs mais n’est-elle pas trop tendre et innocente pour New York? Magnifique court roman, qui parle tout ensemble de la foi et de la prière spontanée comme de la fascination que pouvait (peut encore?) exercer New York sur de jeunes immigrants italiens (mais on pourrait faire le parallèle avec bien d’autres nationalités sauf que des Italiens arrivant à New York savent débarquer dans une terre où leurs cousins et compatriotes sont nombreux). On croise des boxeurs noirs et italiens, le quartier hassidique et le monde des galeries d’art. C’est extrêmement bien écrit et surtout dynamique et poétique à la fois. J’aurais aimé une fin un peu plus définie mais à ce détail près un très beau roman.