Un film de Greta Gerwig avec Saoirse Ronan et Laurie Metcalf et un super cast de personnages secondaires. Comédie dramatique, Lady Bird est typique du bon cinéma indépendant américain (et de sa représentante la plus brillante Greta Gerwig). Bien écrit, extrêmement crédible dans sa description du réel ordinaire d’une famille de la low middle class américaine, vivant en l’occurrence à Sacramento, Californie. Nous suivons, pendant un an environ, la vie quotidienne de Christine, « Lady Bird » McPherson, une jeune adolescente, qui s’affronte régulièrement à sa mère et en a marre de son collège catho de deuxième ordre. G. Gerwig réussit à peindre en trois scènes une religieuse âgée, fine et clairvoyante et un prêtre original attachant, sensible et fragile. Rien que pour cela, elle mérite un coup de chapeau. Il y a tous les ingrédients d’un Bildungsfilm pourrait-on dire, un film d’initiation et de formation (comme on en faisait au 19ème siècle- début 20ème) mais adapté au 21ème siècle: le sentiment amoureux, l’amitié trahie avec la bonne grosse sympa au profit de la fille que tous recherchent, les jugements sur ses parents alors même qu’on les aime, les hésitations sur la formation à choisir. J’étais plutôt heureux lors de la séance mais c’est surtout la fin, l’entrée dans l’église et le dialogue dans le bar, que j’ai trouvée très fine et réussie.