Il s’agit du deuxième volet des enquêtes de Abad et Barroso et il est vraiment mieux d’avoir lu le premier pour apprécier le second en raison de la complexité des relations entre Santi et Ana. Nous restons, bien sûr, en Galice. Une écrivaine célèbre disparaît (une sorte de faux double potentiel de l’auteure) et nos policiers tenaces entrent en jeu. Le mari, homme au foyer, semble étrangement peu affecté. Très curieusement, le cas semble entrer en résonnance avec une autre disparition, celle d’une femme mariée à un informaticien quelques années plus tôt. L’ouvrage réfléchit beaucoup sur la place du portable et des illusions de rencontres qu’il autorise et s’enracine bien dans l’Espagne (sécularisée, matérialiste, malthusienne) d’aujourd’hui. Pas une écriture sophistiquée mais un thriller bien mené et ménageant son lot de surprises, un vrai page-turner à l’espagnol.