Un moine moscovite écrivain d’icônes parle de sa vie lorsque nous sommes en novembre 1917 et que les Bolcheviques viennent de parvenir au pouvoir: il reçoit l’inspiration de peindre une icône du Christ ressuscité descendant aux enfers. Dans le même temps, nous suivons une famille modeste voisine du monastère. La mère de famille est très pieuse mais son mari, ouvrier à l’usine de cierges du monastère, et ses fils, sont sensibles à la propagande anticléricale. L’écriture est vive et plaisante. La façon dont on peut être au cœur d’un événement historique sans bien en saisir les dimensions est très bien rendue. On pense parfois au dialogue des Carmélites mais le récit est original et ne s’en inspire pas. La spiritualité orthodoxe se reflète dans chaque page et la possibilité de la foi même au cœur des ténèbres est dite avec pudeur. Pour entrer dans le Moscou de 17 par une porte inattendue…