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COLRAT

En prenant quelques libertés avec l’Écriture, le réalisateur de Résurrection est-il vraiment fidèle au Message qu’il se propose de transmettre par un scénario mêlant fiction et récit évangélique? La foi de l’Église trouve-t-elle un écho juste dans celle du réalisateur? Cela vaut peut-être la peine d’en discuter pour discerner la portée évangélisatrice de ce document. Voici ma perception de 3 points délicats qui ne me permettent pas d’adhérer à cette représentation comme croyant.

-La Résurrection transmise par les Évangiles est prise dans l’annonce fondamentale « Je suis venu accomplir » (« Et partant de Moïse et de tous les prophètes… »). La liturgie de la Résurrection va donc de Pâques à la Pentecôte comprise. Omettre cet accomplissement, c’est vider l’évènement d’une grande partie de sa substance Trinitaire (Dans le film, rien sur l’Eucharistie (!), pas grand-chose sur l’Église et Marie « Voici ta mère » oubliée en route).

-Sans cette colonne vertébrale, le film donne la priorité à des éléments secondaires et imaginés (le rôle des soldats, le linceul) et passe à côté du principal : le Sacerdoce du Christ, le Salut offert à toutes les nations en commençant par Jérusalem.

-Le film n’est pas exempt d’antisémitisme qui montre un bloc Juif méchamment uni contre le Messie, exception discrète faite de Nicodème (l’occupation romaine est vue avec bienveillance). C’est encore ignorer l’Écriture qui nous dit que les disciples-Juifs pour la plupart, après l’Ascension étaient sans cesse dans le Temple à louer Dieu (les Apôtres du film sont même très falots).

Ce film, peut laisser penser que la foi est un cheminement purement personnel, comme celui du personnage central, le tribun et non la source d’énergie de l’Ecclesia-Rassemblement de tout le genre humain dans les bras du Père. C’est assez symptomatique d’un Occident hyper individualiste où tout se joue dans le feeling et surtout hors de l’institution (le ‘converti’ à la fin continue sa route tout seul, sans les Apôtres…Pas besoin).

Aristote

Ce film n’est pas une catéchèse ! Et comme tout film, il prend un « point de vue ». les questions pertinentes sont : du point de vue cinématographique est-ce un bon film ? Dans un monde en fait déchristianisé, peut-il amener des gens « du dehors » à se poser à nouveaux frais la question de la Résurrection ? Le film ne donne pas et ne prétend pas donner une réponse « complète », si tant est qu’il y en est une.

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