Sans être aussi séduit que par « La Sapienza », j’ai aimé beaucoup de choses: en particulier la manière de filmer la si belle ville de Lisbonne et la non moins belle actrice portugaise Leonor Baldaque (dont le jeu est remarquable) mais aussi, et plus profondément, la manière de décrire la renaissance d’une âme, comment une vie bascule du côté de la grâce « grâce » à des rencontres (mais n’est-ce pas toujours ainsi ?). La scène clef de la rencontre avec la jeune religieuse est marquante. L’aspect qui m’a le moins convaincu est le traitement du sébastianisme (cette forme particulière du messianisme portugais qui attribue un rôle providentiel à la nation portugaise dont le nouveau royaume (universel) sera dirigé par le Roi Don Sebastian revenu d’entre les morts)… Pourtant l’allusion à Vieira et le premier plan avec le graffiti sur le mur ne pouvaient que me toucher, moi qui suis un grand admirateur de Antonio Vieira sj… Mais le retour de l’Encoberto (le caché=Don Sebastian) me parait trop artificiel ici. Mais, rien que pour Lisbonne, le film vaut la peine d’être vu !
© Océan Films
FILM – 11/09/2009 – de Eugène Green avec Leonor Baldaque, Mozos Francisco, Beatriz Batarda