Il s’agit du troisième livre dans la série inaugurée par le remarquable Yeruldelgger. Le style est toujours là mais l’on sent que la formule s’épuise peu à peu. Le côté artificiel des dialogues (où le ton et l’impertinence de l’auteur semblent partagés par tous les personnages), est plus frappant mais, d’un autre côté, ce ton est assez sympa et souvent drôle. Le scénario est plus prévisible (et parfois un peu jamesbondesque dans les déplacements, New York, plage australienne) mais l’attachement à la terre et aux traditions mongoles et l’authenticité des descriptions géographiques des paysages ne peut manquer de continuer à toucher. Il y a du Stieg Larsson chez Manook, c’est-à-dire la volonté de décrire la brutalité du monde du grand capitalisme mondialisé, et de tous ceux qui y sont associés, sans pour autant tomber dans un cynisme facile. A ne lire que si l’on a lu les deux précédents…
LIVRE – 2016 – Éditeur : Albin Michel