Au mitan des années 70, dans une banlieue glauque et banale, une équipe de la criminelle enquête sur l’assassinat brutal et étrange d’un boss du milieu. Elle est menée par le commissaire Schneider, un homme désabusé, froid mais efficace, qui cache un secret tout autant qu’une déprime profonde. Une galerie de seconds couteaux du milieu et de jeunes flics virils éclairent tout autant qu’ils assombrissent le paysage. C’est très curieux de voir à quel point cette époque paraît lointaine alors que certaines évocations éveillent encore un écho dans ma mémoire (comme les Pappy Boyington le dimanche à la TV !). L’ensemble se déroule en une semaine comme en une tragédie grecque, chacun, flic ou voyou, marchant aveugle vers son destin. Polar noir à la fois très français et inspiré par les noirs américains de la grande époque (publié en 1982). Il y a des trouvailles de style qui font penser soit à Audiard soit à Manchette et qui font parfois, sur ce fond très sombre (c’est le moins qu’on puisse dire), sourire…