Un jeune auteur français, marié et père de famille, vit une dépression profonde en Argentine. Elle l’amène à redécouvrir la vie de son oncle franciscain, Christian: celui-ci avait vécu une vie d’homosexuel débauché, de nobliau blasé, jusqu’à une foudroyante conversion à 37 ans. Son neveu, athée convaincu jusque-là, va vivre une expérience analogue au même âge et cherche à en rendre compte. dans une langue simple et ample, sincère et dynamique. L’ensemble constitue un témoignage de première main sur l’accès possible à la foi, ou plutôt pour faire une correctio comme Paul en Galates 4,9, sur la façon dont Dieu peut encore se faire connaître dans la France sécularisée d’aujourd’hui. Sous cet angle, ce témoignage est précieux. Cette fascination pour les grands saints ayant été de grands pécheurs, Charles de Foucault, François d’Assise et bien sûr Augustin, pourrait laisser croire que le parcours est pour ainsi dire ‘logique’. Il serait bon pour ces hommes passés par ce feu d’une foi venue les sortir d’une impasse existentielle et humaine (dépression, drogue, etc.) de se souvenir aussi de la petite Thérèse de Lisieux qui se demandait, elle qui n’avait pas désobéi à Dieu depuis son âge de raison, comme devenir saint sans pour autant avoir été un grand pécheur et qui avait éprouvé la foi dans sa nudité kierkegaardienne, sans grand flamboiement.