Une série (Antena3-Netflix) de Álex Pina, avec Álvaro Morte, Úrsula Corberó, Itziar Ituño, Pedro Alonso, Alba Flores, Miguel Herrán, Jaime Lorente, Paco Tous, Esther Acebo, en 22 épisodes d’environ 45′ (2017). Dans ce thriller sous tension, un homme énigmatique qui se fait appeler ‘le professeur’ réunit une bande malfrats de toute spécialité (informatique, perçage de coffre, etc.), six hommes et deux femmes, pour leur exposer un plan machiavélique: il s’agit de s’introduire dans le bâtiment où se fabriquent les billets de banque de l’Espagne non pas pour voler mais pour imprimer pendant le temps maximal un grand nombre de billets. Ils se choisissent un pseudonyme à partir de noms de villes : Tokyo, Rio, Berlin, Denver, Nairobi, Oslo, Helsinki et Moscou. Ils combinent leur coup pour qu’il ait lieu pendant que visite la classe de lycée de la fille de l’ambassadeur du Royaume-Uni. En face d’eux, une policière intuitive et compétente, mais ébranlée par la séparation d’avec son mari également policier, et un colonel des services secrets, pénible à souhait. Le plan est intellectuellement génial mais sous-estime la place des émotions et des affects dans les affaires humaines. Réussiront-ils leur coup? Les contretemps et incidents non prévus feront-ils dérailler le plan si ingénieux? La série alterne entre moments survitaminés et discussions entre les membres du groupe. Au fil des jours des liens se nouent avec certains otages. On m’avait beaucoup parlé de cette série et elle ne m’a pas déçu: j’ai apprécié les moments lents, les séquences émotions, classiques certes mais bien faites – la jeune maman qui a dû abandonner un bébé, l’homme malade, les jalousies internes (des deux côtés de la barrière), etc. Rien d’exceptionnel sans doute mais un concept original très bien interprété et qui tient la distance. Du bel ouvrage dans le genre thriller.
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