Magnifique livre, largement autobiographique (et familial). Une femme, l’auteure, enquête sur une mystérieuse carte postale portant le nom de quatre de ses ancêtres disparus pendant la shoah. L’écriture est simple et fluide, efficace et nerveuse, sans jouer le pathos. On est pris et l’on se passionne à la suite de la narratrice pour en savoir davantage… En passant, les subtiles formes de l’identité juive en France avant comme après la guerre, sont rendues avec finesse et précision. J’ai beaucoup aimé (il est vrai que j’aime beaucoup ce style de livres, comme La part du fils de Jean-Luc Coatalem ou Les Disparus de Daniel Mendelsohn). Un grand livre donc à mes yeux qui mérite largement le Goncourt (et qui, même s’il ne l’a pas, restera un des meilleurs livres de l’année voire de la décennie).