Étonnant biopic que ce Joy ! Le portrait d’une femme ordinaire, cherchant à mener de front l’éducation de ses deux enfants, la gestion d’un ex artiste et compliqué, d’un père un peu décalé et d’une mère gentille mais totalement inutile. Un film où l’on est introduit dans le quotidien d’une famille, sans grandes aventures ni scénario futuriste. Cette femme a un don depuis toute petite: elle aimé inventer dessiner, créer. Rien autour d’elle ne l’encourage et pourtant elle ne va pas lâcher. je pense que St Paul aurait aimé cette « Joy » tant elle incarne la vertu qu’il préférait, l’upomoné, que l’on peut traduire à la fois par persévérance, courage, patience, endurance, ténacité. Joy a tout cela à la fois et Jennifer Lawrence, nominée aux oscars, l’incarne avec énergie. On rencontre de la jalousie entre demi-sœurs, le sentiment que la vie passe et que les rêves s’effritent, on voit l’envers du décor de la vie des affaires aux États-Unis (avocats douteux, contrats et arnaques en petits caractères). Mais je ne retiens finalement que la générosité d’une femme : une femme qui ne lâche rien avec ses proches malgré l’accumulation des déceptions : elle prend soin de sa mère et de son père, elle supporte sa demi-sœur, elle est là pour ses enfants et sait écouter. Oui la Bible a un mot pour cela: une échet haïl, une femme forte.
© Twentieth Century Fox France
FILM – 30/12/2015 – David O. Russell avec Jennifer Lawrence, Robert De Niro, Bradley Cooper
GDnet
Une fable inspirée-d’une-histoire-vraie, cousue de fil rayé blanc, bleu et rouge … qui s’étire en longueur. Père, mère et soeur, terribles dans leur égoïsme et la dévalorisation permanente d’une Joy, (trop) miraculeusement préservée de ses doutes.