Un film de David Gordon Green avec Nicolas Cage et Tye Sheridan. Une jeune de 15 ans, Gary, vit dans une famille de vagabonds défoncés, misérables comme on ne peut l’être davantage. Mais il cherche à travailler et à s’en sortir et croise la route de Joe, un chef de chantier solitaire, un looser ex-taulard désabusé qui s’attache peu à peu à ce gosse droit et courageux, lui qui n’a pas de fils et plus vraiment de vie. Sur un rythme plutôt lent, qui prend son temps à la façon du Sud, le réalisateur propose un film dur mais puissant. L’interprétation des personnages est si réaliste que l’on a parfois l’impression d’être dans un documentaire. D’ailleurs le vagabond était un véritable sdf mort peu avant la sortie du film. On plonge dans une misère anthropologique noire, celle des bas fonds les plus quart-mondisés des petits blancs du sud. Sur ce fond sordide, un désir de rédemption accompagne un désir de salut et aucun des deux ne sera à bas prix. Glauque mais réaliste aussi…