Film de Pablo Larrain avec Nathalie Portman.
Le réalisateur chilien nous livre une oeuvre très personnelle portée par une performance exceptionnelle de Nathalie Portman. Nous sommes dans les quelques jours qui séparent le 22 novembre 1963 des funérailles nationales le 25 novembre. C’est dans ce laps de temps qu’une Jackie Kennedy, traumatisée et au bord de l’effondrement, révèle sa force de caractère et son sens éminemment politique de l’histoire. Deux dialogues avec un prêtre âgé sont particulièrement crédibles. En l’écoutant parler (et parfois avec des questions), j’étais quasi certain que c’était un jésuite et de fait il s’agissait du Père Richard McSorley, ami intime de la famille Kennedy. Un choix a été fait: les questions directement politiques, et même de l’intimité du couple Kennedy, ne sont traitées qu’allusivement. C’est le drame d’une femme, d’une épouse, d’une mère, qui est au coeur du récit. Plusieurs plans du film sont admirables et l’ensemble du montage brillant. L’ensemble est clairement éprouvant car nous ne sortons jamais du climat angoissé et ‘hectic’ de ces jours si particuliers. Mais sur un sujet si connu, le scénariste Noah Oppenheim, le réalisateur Pablo Larrain et Nathalie nous livrent une oeuvre originale et forte.