On lit parfois des choses farfelues sur l’archéologie biblique. Il est vrai que prouver la vérité du texte biblique fut longtemps l’objectif des archéologues chrétiens travaillant en terre d’Israël. Les avantages de cette petite introduction sont nombreux : grande clarté, équilibre du jugement qui refuse à la fois les extrêmes de l’école dite «minimaliste» (selon laquelle «une grande partie de l’histoire d’Israël a été forgée par des auteurs de l’époque perse») et les affirmations trop apologétiques de certains archéologues chrétiens ou israéliens (les certitudes exagérées de l’archéologue Eilat Mazar sur la «cité de David», par exemple), description précise des données les plus sûres (la stèle de Mesha, l’inscription du roi Salmanazar III datant de – 835, la mention de la « maison de David » sur une stèle près de Dan datant de – 842). L’auteur s’inscrit dans une approche prudente qui reconnaît l’ancienneté des royaumes d’Israël et de Juda, mais relève aussi la très faible dimension de ce dernier jusqu’à la chute de Samarie.
Recension parue dans la revue Etudes en décembre 2015