Cette poétesse russe contemporaine se penche sur la mémoire de sa famille, parfaitement ‘ordinaire’ dit-elle, mais qui, comme toutes les familles russes du 20e siècle – et a fortiori d’origine juive – a vécu bien des événements extraordinaires – la révolution, la dékoulakisation, les purges, la seconde guerre mondiale, la shoah, le stalinisme, etc.). Elle parle de sa fascination ancienne sur la mémoire et réfléchit, de façon presque universitaire et assez théorique (comment la photographie a évolué en un siècle, ce que l’âge du selfie et de la photo par millions change à nos représentations, etc.) , sur cet étrange objet qu’est la mémoire, notamment lorsqu’elle se heurte à tant de blancs. Les visites sur le terrain sont excellentes mais j’ai parfois trouvé les passages plus abstraits franchement un peu longuets (quoique toujours intelligents et donnant à penser)…