Dans un immeuble milanais que l’auteur utilise au fil de ses différents livres, la casa di ringhiera, nous zoomons dans cet épisode sur Donatella, une femme séparée élevant deux enfants dont une fille de 11 ans, le mari étant éloigné de la maison pour suivre une cure pour sortir de l’alcoolisme. La jeune enfant va se trouver harcelée à l’école et la réaction de la mère, quoique compréhensible, va plutôt aggraver les choses… Livre terrifiant sur les abus et les harcèlements dans les écoles aujourd’hui grandement facilités par l’usage des messageries et du porno accessible via internet pour des enfants très jeunes. L’intrigue avance trop lentement dans la première moitié, fait trop souvent allusion aux épisodes précédents (ce qui fait qu’un lecteur lambda ne connait pas l’affaire Consonni et le rôle joué par les enfants) et débouche sur une fin narrativement insatisfaisante. Cependant, sociologiquement, c’est une bonne plongée dans ce que la 4ème de couverture appelle « la vita quotidiana nell’era di un mediocre e infelice narcisismo sottoconsumistico ».