Une série (Amazon) de Eli Horowitz et Micah Bloomberg, avec Julia Roberts, Bobby Cannavale, Stephan James, Shea Whigham, Marianne Jean-Baptiste, en dix épisodes de 35′ environ (2019); il existe une deuxième saison, beaucoup moins bien accueillie que la première. Dans un centre très spécial, où l’on traite des vétérans de l’armée américaine atteints de PTSD, une psychologue a été embauchée pour les aider. Elle va se lier avec l’un d’entre eux tout en s’interrogeant peu à peu sur la nature de ce centre. Comment faire un truc flippant et stressant avec trois bouts de ficelle : des décors gris genre fonctionnaires année 60, une musique AD hoc, des acteurs dans le ton. Derrière, la guerre en Irak est là avec les traces qu’elle a laissées. On nous parle, au fond, du lien entre mémoire et identité, du courage de s’opposer à une structure puissante et prête à tout. Le style global m’a fait penser à cette série mythique, The Prisoner (1967). Julia Roberts fait bien le job assumant son âge et son visage creusé, marqué, fatigué. Je regrette juste un peu la dernière minute (j’aurais aimé bouger un couvert à la façon d’un stylo… J’espère que je suis assez énigmatique !). Un ton original et une vraie force narrative: à décommander cependant aux neurasthéniques et à ceux qui souhaiteraient passer un moment sympathique!