[Une histoire des loups] Premier ouvrage d’une jeune américaine, pur produit des écoles de creative writing, sélectionné pour le Booker Prize 2017, ce roman initiatique et sombre sur une jeune adolescente de 15 ans qui grandit dans les lacs du nord du Minnesota a échoué à me convaincre. Un peu borderline, rejetée par ses pairs, livrée à elle-même avec des parents absents (le père n’est qu’esquissé), elle cherche à lier amitié avec une autre jeune à problèmes puis avec une famille appartenant à une secte américaine délirante comme il en existe hélas. Certes la langue est élégante et précise, fruit d’un long travail documentaire notamment sur les paysages glacés et les plantes de cette région austère, mais le rythme lent, et surtout le côté glauque permanent, finissent par lasser… Bref je rejoins tout à fait le critique du Guardian qui écrivait: « There are none of the subtle mechanisms that make characters coherent – and capable of acting surprisingly. There is only one mood: slow and sad. A good teenage novel needs some riot with its woe (The Bell Jar, for example, is enormously funny, as well as being a book about suicide). Having given up the plot goods early, Fridlund’s hold on the reader slips too. For a novel that aspires to say something about about power, History of Wolves is strikingly impotent ». Bien dit.