Dans ce relativement court roman, nous sommes introduits dans un petit clan de Gitans français, formé de la matriarche Angeline et de ses cinq fils dont quatre mariés. Esther, une voisine juive mère de famille, vient faire la lecture aux enfants et devient peu à peu une amie. Description de la vie ordinaire dans le camp et pensées des acteurs se mêlent finement. Comme toujours, A. Ferney nous parle de féminité et de maternité, de ce qui, toujours et quels que soient les lieux, distingue l’expérience masculine du monde et la féminine, nous montre l’humanité avec intelligence et sens de la grâce. Un verset biblique vient à l’esprit : « L’homme, ses jours sont comme l’herbe ; comme la fleur des champs, il fleurit : dès que souffle le vent, il n’est plus, même la place où il était l’ignore » (Ps 102,15-16).