Une série (Amazon) de Alan Yang et Matt Hubbard, en huit épisodes (30′), avec Maya Rudolph et Fred Armisen (2018). Un couple relativement âgé se marie et vit une vie sans histoires de classe moyenne américaine. La routine peu à peu s’installe entre June et Oscar. Après un superbe générique, nous entrons dans le vif du sujet mais le dispositif imaginé pour parler du couple m’a paru à la fois invraisemblable (c’est évident mais le savoir casse quand même un peu l’idée!) et surtout totalement inutile. Malgré la qualité du jeu des acteurs et l’indéniable pertinence du propos (la fin du 5 par exemple ou l’ultime dialogue du 8) – parler intelligemment du désir de changement dans le couple – je n’ai pas été entièrement convaincu (sans parler d’un épisode 6 qui casse la progression). La question métaphysique – what’s the point? – est envisagée mais sans être vraiment affrontée. En outre, indépendamment du cas particulier (et qui existe certes) du refus de l’enfant dans un couple, il y a un tel vide culturel et spirituel dans ce couple que les autres motifs d’insatisfaction paraissent au fond secondaires. Je rejoins donc ce qu’écrit le site de Roger Ebert mais sans enthousiasme particulier: « This is a series about marriage, and love, and satisfaction. It’s about the lies we tell ourselves and others. It’s about knowing yourself and your partner and your own desires, and finding the guts to admit to yourself the things you know. It’s about how life is short and decisions can have consequences that last forever, but also how quickly a change can be made. It’s complicated and silly and simple and strange. It’s a comedy, sort of. » Original, courageux mais, à mes yeux du moins, en partie raté… Mais bravo tout de même aux scénaristes et producteurs pour s’être risqué sur un terrain si difficile.