[Des fleurs pour Algernon] J’avais entendu parler de ce livre célèbre sorti en 1966 mais n’avais jamais eu le déclic pensant à une affaire de pure science fiction classique (je n’ai rien contre en soi mais ce n’est pas ce qui m’attire depuis quelques années). Il s’agit de l’histoire, racontée à la première personne, d’un jeune homme handicapé mental léger (QI faible) qui vit une vie tranquille embauché dans une pâtisserie. Il y a sa routine et ses amis mais voilà qu’une proposition lui est faite de participer à un texte clinique majeur d’une technique qui permettrait d’augmenter ses capacités mentales. Ayant toujours désiré faire de son mieux, se souvenant des nombreuses injonctions maternelles, encouragée par sa professeur, il accepte, alors même que la méthode, testée sur des rats, est encore très expérimentale. Il va connaître une accélération impressionnante de ses capacités cognitives mais, paradoxalement, cela va l’isoler socialement. J’ai été bluffé par le regard juste porté sur le handicap, la pertinence des réflexions anthropologiques du propos. C’est fort, émouvant, brillamment écrit. La question théologique, sans être au même niveau, est vraiment présente et Dieu un personnage à part entière. D’une humanité rare.