Perez-Reverte poursuit avec le second épisode de sa série consacrée à l’agent secret franquiste Lorenzo Falcó, « espía mujeriego, simpático y cruel » comme dit El Pais… Nous sommes à Tanger, ville à statut international neutre, au huitième mois de la guerre civile espagnole: espions de tous pays mais évidemment surtout agents républicains et franquistes, cherchent à mettre la main sur un bateau transportant une partie de l’or de la République espagnole. Dans le genre picaresque qu’il affectionne, à la façon d’un Eric Ambler mais avec un soupçon d’érotisme en plus, Perez-Reverte excelle à décrire cette société cosmopolite et affairiste qui grenouille toujours dans les guerres surtout lorsqu’elles sont civiles. Mais il y aussi les marins et ils ont leur morale propre. Littérature de détente certes mais plaisante.