Au 19eme siècle en Islande, la vie des pêcheurs est plus que rude: les embarcations fragiles, le froid mordant et les risques pris immenses. Pourtant, il faut vivre et la vie à terre pas si facile… Un jeune homme a suivi un marin expérimenté, ils sont devenus amis, ils aiment la poésie… Mais il va devoir rentrer au village sans lui, lourd d’un chagrin pesant mais fort aussi de sa jeunesse. L’écriture est absolument envoûtante, me rappelant le style ample et poétique de Ernst Wiechert. À deux ou trois phrases ‘théologiques’ près, où l’auteur trahit son âge et son siècle, c’est un très bel hommage à l’humanité simple et belle des travailleurs de la mer, un hommage aussi à ce peuple de poètes vivant sur une terre minérale et inhospitalière et pourtant aimée. Littérairement somptueux. Humainement fort.