Un film de Baz Luhrmann avec Austin Butler, Tom Hanks. Il s’agit d’un biopic classique de la star du rock, Elvis Presley. La performance de l’acteur principal est remarquable. La réalisation comprend une première heure exceptionnelle de virtuosité et de force mais le film, un poil trop long (20′ en trop), perd en rythme dans le dernier tiers. Les enjeux sont d’une résonnance humaine universelle: un enfant solitaire cherche amour et reconnaissance mais cette quête éperdue, et en partie accomplie, finit par lui brûler les ailes. Le film est aussi très fort pour montrer l’importance de la question noire (et politique) dans le phénomène Elvis, un petit garçon qui aimait écouter les musiques noires et qui avait connu le style des revivals évangéliques (très belle scène initiale, habilement reprise à plusieurs reprises). Je ne suis pas du tout fan d’Elvis – je ne le connais(sais) pas – mais la musique fonctionne et le charisme, à l’état pur, du chanteur, est très bien rendu (illustrant bien cette relation si forte qui peut exister entre un artiste et son public). Un film qui aurait pu être parfait (réalisation, acteur, scénario, musique, photographie) sans cette baisse d’intensité et de rythme en deuxième partie.