Ce petit ouvrage constitue un très bel éloge de l’ombre telle qu’elle est vue par les Japonais et cherche à rendre compte de la différence avec la perception occidentale. Tout bien pesé, c’est parce que nous Orientaux, nous cherchons à nous accommoder des limites qui nous sont imposées, que nous nous sommes de tout temps contentés de notre condition présente. Nous n’éprouvons par conséquent nulle répulsion à l’égard de ce qui est obscur, nous nous y résignons comme à l’inévitable : si la lumière est pauvre, eh bien qu’elle le soit ! Mieux, nous nous enfonçons avec délice dans les ténèbres et nous leur découvrons une beauté qui leur est propre » (65).
LIVRE – 2011 – Éditeur : Verdier