Un film de Ryūsuke Hamaguchi avec Hidetoshi Nishijima, Tōko Miura, Masaki Okada, Reika Kirishima, Dae-Young Jin, Yoo-rim Park (2021). Dans un long préambule, nous découvrons un couple japonais: elle est scénariste, il est acteur de théâtre. Puis démarre le cœur du film: deux ans plus tard, l’acteur est veuf, sa femme étant décédée d’une méningite, et, devenu metteur en scène, il prépare une résidence théâtrale à Hiroshima où il sélectionne un groupe d’acteurs et d’actrices pour jouer Oncle Vania de Tchékhov. Pour des raisons d’assurance, on lui demande de prendre un chauffeur: une jeune femme d’Hokkaido, excellente conductrice: ils vont peu à peu se confier sur leurs deuils respectifs. Il y a un va et vient permanent entre la pièce de Tchékhov et les acteurs contemporains. Très loué par la critique lors de sa sortie, ce film a peiné à me convaincre. Certes, les acteurs sont excellents notamment les deux principaux, certes, il parle de thèmes universels: la passion, la culpabilité, le deuil. Il évoque bien le mystère de tout être humain: « Le cœur de l’homme est compliqué et malade: qui peut le comprendre? » comme dit le prophète. Mais je l’ai trouvé trop lent, beaucoup trop long, esthétisant et jouant excessivement de son côté intello… En tout cas, il prouve que même des Japonais sont capables de parler du plus profond et avec des mots personnels: il faut juste savoir attendre, longtemps…