Eric Fottorino poursuit son oeuvre: il part de l’histoire de sa famille, de sa propre histoire. Après avoir évoqué son ‘second père’, un pied noir tunisien, son ‘premier’, l’étudiant en médecine juif marocain, voilà qu’il cherche, pas à pas, difficilement, à évoquer sa mère. C’est un magnifique portrait de femme. Les jésuites de Tivoli en prennent un peu pour leur grade mais nous savons que ces pratiques – donner l’enfant de filles mères indignes à des couples stériles – se faisait, hélas, dans l’Eglise à l’époque. L’écriture est sobre et belle, humainement juste. J’aime beaucoup cette volonté de faire la lumière sur son histoire et de renouer le fil d’un dialogue quasiment impossible pendant si longtemps.