Une série (ABC-Netflix) de David Guggenheim, en 1 saison de 21 épisodes suivie de deux autres, avec Kiefer Sutherland, Natascha McElhone, Adan Canto, Italia Ricci, Kal Penn, Virginia Madsen, Maggie Q (2016). Lors du discours sur l’état de l’union, une bombe puissante détruit le Capitole et donc les trois branches du pouvoir des USA. Du coup le ministre du logement, qui avait été désigné comme devant être à l’écart comme « designated survivor » devient immédiatement président. Il s’appelle Tom Kirkman, il est marié, père de deux enfants, independent mais très humaniste. Il va devoir gérer une crise majeure dans l’urgence et s’imposer face à des adversaires politiques puissants et sans scrupules. Kiefer S. est excellent, le scénario rend compte du fonctionnement du pouvoir américain (mélange de West Wing et de House of Cards, « politics is perception », mais dopé par une crise exceptionnelle) et enchaîne les questions morales délicates (il contient bien sûr de nombreuses invraisemblances sur le fond qui sont le prétexte de voir évoluer moralement les personnages). La première saison est très bonne (mention spéciale au 1 et au 6) et très en phase avec la situation politique américaine des années Trump (and beyond).
Saison 2. Elle continue à tenir ensemble un fil d’enquête de type espionnage avec le quotidien de la politique de la Maison Blanche. Certes, comme toujours dans les séries, les répétitions des crises, des suspicions de déloyautés se succèdent de façon dangereusement répétitive mais la qualité de l’écriture et surtout l’attachement envers des personnages sympathiques maintiennent notre attention (Lyor est une belle addition).
Saison 3. Elle est nettement plus courte et, logiquement, un peu en dessous. Les scénaristes pensaient clairement continuer, d’où une fin qui laisse entendre une suite mais il a finalement été annoncé qu’il n’y en aurait pas, ce qui oblige le spectateur à décider ce qu’il en adviendra de deux ou trois relations clefs. Il y a une belle scène de dialogue avec un prêtre (épisode 6).