L’auteure réfléchit sur ce qui se passe quand un amour se brise, se finit, s’épuise. Elle s’appuie sur plusieurs sources: certains philosophes comme Epictète ou Spinoza; des films et des romans contemporains; des témoignages d’amies et connaissances. Il y a des essais descriptifs, phénoménologiques presque; des commentaires de textes, le tout de façon plutôt patchwork. Avec une tension non résolue, ce me semble, entre la description des malheurs de la trahison ou du désamour avec une tentative disons postmoderne, de valoriser le fait de réapprendre à vivre derrière une rupture. Le deuxième souhait est louable mais l’ensemble ne m’est pas apparu anthropologiquement cohérent. Ou, dit autrement, il y a du vrai et du fin dans les descriptions des sentiments éprouvés mais une sorte de volonté de réfuter ensuite ce qui a été dit au nom d’une vision très politiquement correct du ‘nouveau départ’ (alors même que l’ancien demeure toujours présent comme elle le dit au départ). Intelligent, souvent suggestif, le livre souffre à mes yeux d’un manque de rigueur dans son écriture et d’un désir de ‘tout dire’ qui excède ses forces…