
Ce recueil de nouvelles de William Boyle lui permet de revenir encore et toujours à son quartier de New York, à ce milieu d’irlandais catholiques paumés. Ici des hommes en transit ou en déshérence font des choix, plus ou moins réfléchis (et plutôt moins que plus) qui les entrainent plus bas qu’ils n’étaient déjà. C’est sombre oui mais Boyle a une vraie sympathie pour ces cabossés de la vie qui se souviennent de quand ils étaient enfants de chœur, jouaient dans le quartier et avaient la vie devant eux, une vie qui leur a glissé entre les mains… Et de bar minable en motel déglingué, de vieux ‘copains’ retrouvés à des prostituées au grand cœur, on plonge dans les bas-fonds d’un certain New York. L’écriture est efficace, authentique, et le ton est unique…