Un film de Clint Eastwood avec Clint Eastwood, Eduardo Minett, Natalia Traven, Fernanda Urrejola. Fin 79, un (très) vieux cowboy texan reçoit la mission de ‘récupérer’ le fils mexicano-américain adolescent de son patron. S’ensuit un mémorable road trip au Mexique avec ledit garçon et un coq de combat nommé Macho. L’histoire est simple: il s’agit presque d’une fable ou d’une parabole. Il y a de vrais qualités dans ce film: la photographie exceptionnelle, la bande-musicale, la simplicité humaine, le scénario épuré, le dialogue dans la chapelle (où Clint s’exprime sur sa foi (« Mike, do you believe in God? -I don’t know, kid, I guess so, yeah. – You Catholic? -No), et sa singulière fascination pour la catholicisme) et la longueur minime. Il y a aussi de vrais soucis: Clint n’a (vraiment) plus l’âge de jouer les séducteurs (et un rôle fait pour quelqu’un de 40 ans plus jeune!) et, sur un plan notamment, son sourire en est même benêt, ce qui est tout de même un comble pour le bonhomme. Le jeune mexicain, qui est censé être ‘wild’, parait fort bien élevé voire même ‘gentil’, ce qui est, là aussi, un comble dans la logique du récit. Et les péripéties sont parfois risibles d’invraisemblances. Alors, du coup, si le film est vraiment familial, parle justement de maximes justes – nous avons tous besoin d’un père, on peut se relever d’une expérience traumatisante grâce à la compassion et à l’ouverture aux autres, l’amour sauve le monde est est toujours possible – il est tout de même cousu de fil blanc. On passe un bon moment, on se laisse embarquer complaisamment mais cela demeurera un film moyen.