Sous le règne de l’Empereur Qianlong en Chine, au milieu du 18ème siècle, un horloger anglais, Cox, vient à Pékin, invité par l’empereur, accompagné de trois collaborateurs, pour réaliser des automates et des horloges, objets dont Qianlong est friand. L’auteur nous décrit avec minutie et solennité le cérémonial impérial et nous dépayse dans cette culture chinoise apparemment immuable et autocentrée. Cox est un homme qui ne vit que pour son travail tant le deuil de sa fille de cinq ans lui a ôté la paix. Pourtant une apparition va l’émouvoir. Le roman frappe par sa reconstitution minutieuse des rites chinois et sa méditation permanente sur le temps. Pourtant, son côté hiératique et pauvre en péripéties m’a un peu décontenancé. Le style est superbe mais le propos porte trop clairement – pour moi – sur les différentes manières de concevoir le temps que l’on est au bord parfois de l’exercice de style… Qui aime la Chine et les voyages exotiques appréciera…