Nous sommes toujours sur la côte toscane, la région de l’auteur. Un couple de jeunes quadras, elle, d’une grande famille florentine, veut à tout prix être écrivain et lui, d’un milieu modeste, anime l’établissement balnéaire de sa famille à elle. Ce qui les ronge tous deux c’est leur semi-stérilité qui les a entraîné dans un tunnel médical épuisant. Mais une rare tempête de neige et une étrange disparition vont tout remettre en cause. Ce qui impressionne, comme dans les autres livres de l’auteur, c’est la précision dans la description du milieu sociologique et humain. Certes c’est rude, sans pitié, mais pas cynique pour autant. Sans lumière mais pas sans compassion. Le vide existentiel de l’Italie contemporaine a trouvé en Simi son observateur le plus acéré et heureusement, souvent, le plus drôle. J’ai trouvé la fin un tantinet moins nouée, un poil bâclée, mais les deux premiers tiers sont d’une belle efficacité.