[même titre en français] Dans un coin perdu des Rocheuses, un ancien Marine défiguré débarque dans une petite ville minable. Et les ennuis vont s’enchaîner. Par le biais d’une narration qui ne nous laisse pas en répit et enchaîne des péripéties de plus en plus sombres, c’est le portrait d’une certaine Amérique, qui recueille le fruit de ses guerres via ses anciens combattants devenus des dangers publics, et d’une certaine population, celle du quart monde américain. Un peu à la façon d’un Cormac McCarthy, et avec la même efficacité, nous sommes entraînés dans une sarabande infernale qui ferait douter de la bonté de Dieu tant l’homme, sa créature, est capable du pire. Noir de chez noir. Rien d’original dans cette anti-théodicée mais demeure une narration redoutablement efficace.