Le pape est mort – il n’est jamais nommé mais il ressemble pas mal à François. Nous suivons le conclave qui s’ensuit dans la tête d’un cardinal italien, Lomelli celui qui est en charge de mener à bien le conclave dans les meilleures conditions. Harris s’est bien documenté et a visiblement pris beaucoup de notes sur les lieux. Son intrigue avec les cardinaux prévisibles qui émergent et une figure surprenante fait penser au roman de Morris West, Les souliers de Saint-Pierre, publié en 1963 et m’a paru très prévisible. Les quelques péripéties dans le vote sont visibles de loin par temps clair. Il y a quelques belles répliques de l’un ou l’autre cardinal (sur le côté international et polyphonique de l’Eglise) mais beaucoup de dialogues me semblent hautement invraisemblables par leur côté direct voire quasi brutal (et un tantinet caricatural parfois comme le cardinal nigérian). J’ai l’impression d’un américain voulant faire parler des italiens mais qui ne sait pas vraiment comment parlent des évêques catholiques (quels qu’ils soient!): le degré de subtilité, de sous-entendus, est hautement supérieur! Comme Harris est anglais et que les Anglais sont de notoriété publique fort capables d’understatements, cela est un peu surprenant. Une lecture d’été divertissante sans plus.