[Poussière dans le vent] 1990, le système soviétique s’effondre et Cuba sombre dans une crise profonde où la survie devient un combat quotidien. Un groupe d’amis, surnommés ‘le Clan’ se réunit dans la maison (personnage à part entière du livre du livre) de l’un d’entre eux à Fontanar, pour fêter un anniversaire, celui de Clara. Bientôt le groupe d’amis va imploser, suite à un étrange suicide, une disparition très mystérieuse et l’immense tentation de l’exil. Avec un grand art de l’intrigue, des dialogues magnifiques parsemés de cubanismes, Padura (auteur de l’inoubliable ‘El hombre que amaba a los perros’) nous parle de l’exil, de l’identité, du drame cubain mais aussi de l’amitié et de l’amour et des hasards de la vie. Il confirme qu’il est l’un des plus grands écrivains au monde non seulement en langue espagnole mais en absolu et appartient sans hésiter au cercle de ceux qui pourraient recevoir le Nobel. C’est un grand roman qui touche par son humanité comme par sa richesse littéraire. Superbe.