Sous ce titre accrocheur se cache une enquête de grande ampleur sur les premiers siècles chrétiens. L’auteure ne s’appuie pas uniquement sur les textes mais sur l’archéologie et les données épigraphiques. C’est l’occasion de mettre en lumière comment l’organisation chrétienne se construit lentement, selon des rythmes différents selon les régions, comment peu à peu se met en place le rôle de l’évêque monarchique, comment la diversité est une marque permanente du mouvement chrétien. La masse de matériel récolté et les dimensions du projet sont impressionnantes et l’on apprend beaucoup. D’un autre côté, cette même masse peut étourdir et il est souvent difficile de percevoir les conclusions claires de chaque chapitre – quel est exactement le point qui est fait – en raison d’un style très académique aux phrases longues et si équilibrées que l’on se demande parfois si l’on a bien compris. Ce n’est donc pas un livre d’un accès si facile…