Dans un petit village près de Pise, Serena Martini, une mère au foyer aimant faire de longues marches (seule ou avec des amies) tombe par hasard sur un homme assassiné. Il se trouve que c’est le professeur de musique de l’école catholique du coin où étudient ses deux garçons. Chimiste de formation, elle est notamment dotée naturellement d’un incroyable sens olfactif et elle a repéré une odeur étrange. Mais comment pourra-t-elle en parler à la commissaire en charge de l’enquête sans paraître ridicule? Ecrit à deux mains par les époux Malvaldi, tous deux chimistes, ce polar n’en est pas tout à fait un. Ou plutôt est plus que cela. C’est surtout le portrait d’une certaine Italie d’aujourd’hui et de la vie des mères de famille en Italie. Pas si différente de celles de leurs homologues françaises mais… quand même un peu… La famille de Serena est totalement sécularisée mais envoie ses enfants à ‘l’école des sœurs’ (sœurs qui tout comme l’aumônier sont sud-américains, signe des temps dans l’Europe catholique d’aujourd’hui où beaucoup d’acteurs pastoraux consacrés viennent du sud) parce qu’ils font la journée continue ce qui l’arrange. Ce qui m’a plus aussi, outre les belles surprises du scénario, c’est l’humour des dialogues et des monologues intérieurs, qui font souvent sourire de bon cœur. Un polar très sympa.