Je viens enfin de finir le remarquable livre de Zeruya Shalev, « Ce qui reste de nos vies » (shéérit hakhayyim) : c’est étonnant : il m’a à la fois déconcerté, entraîné dans des monologues intérieurs féminins inattendus – et, spécifiquement, maternels – et touché ; par la justesse des mots, parfois rudes, et par la finesse de l’analyse psychologique. Tous ceux que travaillent les questions de la mémoire familiale, de la maternité, des rapports difficiles entre générations, des fossés qui se creusent peu à peu dans un couple, des relations entre frère et sœur, du mystérieux et puissant désir d’enfants, n’en regretteront pas la lecture…
LIVRE – 04/09/2014 – Editeur : Gallimard