Un film de Cédric Klapisch avec Pio Marmaï, Ana Girardot et François Civil. Une année dans la vie d’une fratrie viticole bourguignonne, deux frères et une sœur. Bien joué, bien écrit. Le monde du vin et de sa terre où l’homme appartient à la terre au moins autant que le contraire. Tous les grands thèmes d’une famille (et des différentes relations: entre parents et enfants, dans le couple, entre frères et sœurs, avec les beaux-parents) sont traités mais sans excès, sans complications scénaristiques gratuites, d’où une justesse de ton et une crédibilité forte. Au cœur de tout, la parole. Ce que l’on n’a pas dit à son père, ce que l’on arrive pas à dire à sa compagne (son compagnon: même certaines femmes savent dire ‘je ne sais pas’ et ne savent pas dire ‘je t’aime’!), ce que l’on aimerait dire à ses frères. Ce n’est pas génial mais vraiment humain, bien vu, touchant. Deux scènes en particulier se détachent, celle d’un beau fils disant ses quatre vérités à son beau-père (sans jamais finir ses phrases: c’est hilarant et tellement crédible) et celle où l’un des frères inventent les mots d’une conversation inaudible. Du bel ouvrage.
cecile
Tout au long du film, ce père juste décédé est omniprésent, sa présence palpable dans la fratrie.
Thème de l’héritage majeur.
Du rapport entre l’héritage et le passé, l’enfance. Le ressenti et le rapport si disctinct au legs du père dans la fratrie, vécu si différemment.
Garder ce qui a été construit? Poursuivre? Poursuivre avec sa propre marque? Vendre? Partir? Fuir? Quelle responsabilité? Quelle décision, et quel rapport à la décision? Colère, amour, respect? Décision marquée par le poids du passé, en réaction à l’enfance, ou décision dans une construction vers la vie, tournée vers l’avenir?
Et les les non-dits effectivement, qui dans le films sont justement « dits », montrés par des gestes ou écrits, et par là meme permet à cette belle fratrie d’avancer, chacun sur son propre chemin
Marc Rastoin
Merci !