[Cartographie des nuages] Même si le film est devenu plus célèbre (je ne l’ai pas vu !), le roman est déjà fort impressionnant. Très ambitieux, sa structure narrative est vraiment originale. Il se déroule sur 5 époques (depuis 1848 jusqu’à 2340) avec des personnages variés. Chaque récit commence, s’interrompt en son milieu, avant que l’on attaque le récit suivant et, à partir du milieu, nous avons la deuxième partie de chaque récit et nous comprenons les liens entre eux (parfois plus suggérés ou implicites que vraiment explicites). Mitchell est un remarquable raconteur d’histoires et il nous embarque avec lui. C’est parfois très drôle (cf. Cavendish) et toujours très humain. Qu’un roman aussi difficile d’accès ait autant marché est un bon signe de la puissance de la littérature. C’est en outre une belle réflexion sur le déclin de l’humanité, la mauvaise monnaie religieuse et la crise écologique. Et la dimension spirituelle n’est pas absente. Une réussite. Qui requiert effort et patience. Qui seront récompensés…